A noter qu'une subvention de restauration a été accordée
par le Département de l'instruction publique et des affaires
culturelles du canton de Neuchâtel et par la Confédération.
En juillet 2004, la Loterie Romande, à son tour, nous allouait,
avec l'approbation du Conseil d'Etat neuchâtelois, un important
montant permettant d'assurer la restauration de cet objet d'art. Une
part de la vente du vin de la FHCLec. au comptoir de l'Hôtel de
Commune ou par la carte des vins, y contribue également.
En mars 2005, l'enseigne de l'Hôtel de Commune quittait notre
commune pour l'atelier de M. Willy Brandt, ferblantier d'ornements à
Sugiez FR. Pour
mémoire, elle a été photographiée aux
côtés de Mme Jacqueline Gauchat de Lignières, qui
est de formation peintre en enseigne publicitaire, et M. Brandt. Lors
de l'opération délicate de démontage, il a été
remarqué une
plaquette de cuivre estampillée indiquant que la dernière
restaurantion datait de 1958. C'est l'architecte R. Grandgean, à
Neuchâtel, qui avait entreprit ces travaux, supervisés
déjà à l'époque par le Service de la Protection
des Monuments et Sites. Aujourd'hui, c'est M. Patrick Jaggi qui assume
ce rôle, et que nous remercions vivement pour les conseils, le
soin qu'il tient à apporter à cette restauration, ainsi
que pour les photographies.
- Photo : L'enseigne
en pièces à l'atelier W. Brandt
- Photo : Visage
du soleil face a
- Photo : Revers
du soleil a
- Photo : Visage
du soleil face b
- Photo : Revers
du soleils b
- Photo : Ferrure
avec partie boisée et une estampille
- Photo : Estampille
sur partie boisée : "Serrurier Wagner-Gacon
Les travaux de restauration du ferblantier comprennent :
- Démontage et mise en état de la structure acier de l'enseigne,
- Sablage, peinture,
- Réparation et décapage des deux soleils, décapage
des quatre rosaces en laiton et des deux rosaces en cuivre,
- Fabrication d'un nouvel ornement en cuivre au bas de l'enseigne sous
forme de guirlande avec trois rosaces,
- Remontage des différentes parties de l'enseigne.
Après les travaux de ferblanterie, l'enseigne a été
transportée jusqu'à l'Atelier de Michel & Elisabeth Muttner,
conservateurs-restaurateurs au Landeron. Des examens
microscopiques – véritable recherche
« SherlokHomeuse » ont
permis l'identification de la pigmentation des différentes
couleurs utilisées à l'origine. Ce minutieux travail de
restauration a permis de retrouver l'enseigne telle qu'elle
était à l'époque.
Finalement, Jacqueline Gauchat, peintre en enseigne
publicitaire et enfant du village, redonnait de la couleur d'or
à ce nouveau soleil resplendissant.
Elle devrait donc rayonner à nouveau sur la place du village,
au moment de la parution du Livre d'histoire de Lignières. Le
visage en terre cuite du Soleil imperturbable verra ainsi défiler
encore bien des générations de Bequias.
" Il fallait monter au premier… On me fit entrer dans une grande
pièce meublée d'une manière particulière.
Un banc faisait le tour de la chambre ; dans le fond était une
table avec un énorme écritoire et derrière la table
clouée, sur le banc, un fauteuil tout en bois… Je demandai quelle
était cette salle si singulièrement ornée.C'est,
me répondit-on, la chambre de justice.Cette maison est à
la fois l'Hôtel de Commune, l'auberge et le cabaret du village
" - Souvenir amusé d'un touriste allemand, 1812 -
Ces quelques lignes pourraient être citées à l'angle
de l'Hôtel de Commune lors d'une virée dans notre belle
région un jour d'automne. En effet, le voyageur courageux qui
montait à Lignières pouvait se désaltérer
à l'enseigne de l'Auberge du Soleil avec un bon vin du cru.